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Histoire

 

Les origines

Les hypothèses sur les origines de Thiviers sont nombreuses. Il semblerait que l'étymologie de son nom soit gaélique ou celtique par les mots Tigernack, Tivernack, Tigern ou encore Tivern qui veulent dire « Maison des chefs ». La ville fut envahie tour à tour par les Barbares, les Romains, les Wisigoths, les Francs et les Arabes ce qui offre de nombreuses alternatives.

Le latin nous donne diverses origines envisageables comme trivio qui signifie le carrefour des trois chemins ou comme Tiberius, nom de l'empereur qui aurait choisi cet endroit stratégique pour construire Tiberii ou Tiberium sur l'itinéraire de l'ancienne voie romaine de Vésone (Périgueux) à Augustoritum (Limoges) en passant par Fines (Firbeix).

Ce serait Clovis qui aurait changé ce dernier nom en Tiverius, qui par déformation a donné Tiveris, Tiberio, Tyberio, qui donna Thiviers.

Le Moyen Âge

Les premières traces authentifiées de documents se rapportant à la ville datent du XIe siècle. Ville franque, Thiviers eut le droit de battre sa propre monnaie dès le début de la monarchie française. De plus, elle constituait au XIIe siècle une des 32 villes closes du Périgord. Chateau de Banceil

La cité, sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, devient une place forte construite autour de son église et de ses châteaux au nombre de trois à l'époque : Les Pélisses se trouvant en face de l'église, le château de Vaucocourt situé derrière l'église et le château de Banceil servant de première défense pour les attaques venant de Périgueux.

Comme toute ville féodale, Thiviers était entourée de fortifications, remparts et murailles, bordés de larges et profonds fossés. Elle comptait aussi en son sein une prison, une place d'armes, un couvent, un petit hospice.

Chateau-de-la-FilolieOn entrait dans la cité par trois portes : la porte de Pèze au nord, la porte de la Tour à l'ouest et la porte du Thou (ou du Thon) au sud ; mais l'accès ou plus exactement la sortie de la ville pouvait s'effectuer par des souterrains (ensevelis pour la plupart ensuite). De plus, de nombreux châteaux et manoirs fortifiés fleurirent autour de Thiviers tels que le manoir des Limagnes, le château de la Filolie, ou celui de Planeau.Ancienne-residence-des-consuls

La ville fut occupée et saccagée plusieurs fois : possession anglaise annexée par Richard Cœur de Lion, la ville redevint française au XIIe siècle. Jean Sans Terre, le roi d'Angleterre, s'en empara en 1211 et Guy, vicomte de Limoges, la conquit en 1212. Elle est de nouveau reprise par les Anglais qui en sont chassés sous le règne de Charles VI.

Érigée au XIVe siècle en prévôté, la catholique ville de Thiviers subit en 1575 le siège des calvinistes de Henri, vicomte de Turenne.

Lieu de passage fréquenté, Thiviers changea régulièrement de « propriétaire » à la suite des guerres internes et des rivalités, révoltes et révolutions, « coups de main » ou guérillas de toutes sortes. Elle dut également souffrir de famines, ou d'épidémies de peste.

La ville parvint toutefois à se reconstruire tant bien que mal au fil des siècles.

À partir du XVIIIe siècle

La gare terminus de la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique Saint-Yrieix - Thiviers, des tramways de la DordogneThiviers---Papeteries-des-Castilloux-1901

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la ville vit l'installation de son premier relais de poste et de sa première manufacture de faïence.

Thiviers traversa sans exécutions la Révolution française mais pas sans dommage puisque les archives de la ville furent brûlées et le château des Pélisses rasé. La ville ne trouva une réelle stabilité qu'en 1794, date à laquelle son premier maire important, Jean Theulier, est élu.

800px-INCONNU - THIVIERS - Gare des Tramways et Avenue de LimogesLa ville fut desservie par le chemin de fer à partir de 1861, année où fut ouverte la ligne Limoges-Bénédictins - Périgueux, et devint un carrefour ferroviaire avec la mise en service en 1892 de la ligne Le Quéroy-Pranzac - Thiviers (fermée aux voyageurs en 1940 et aux marchandises en 1971) et, en 1898, la ligne Thiviers - Saint-Aulaire - Brive (fermée aux voyageurs en 1940 et aux marchandises en 1986)2. Elle fut également le terminus d'une ligne des Tramways de la Dordogne vers Yrieix, qui fonctionna de 1912 à 19343.

Elle entra alors dans une phase de développement plus agricole et commerçant qu'industriel dans un premier temps. La première brigade de sapeurs-pompiers fut créée en 1872.

Pour les besoins grandissants de la ville en énergie, Thiviers se dota en 1876 d'une usine à gaz fonctionnant à partir de la houille qui resta en fonctionnement jusqu'en 1960.

L'électricité, quant à elle, fut amenée tardivement en 1923. C'est en 1904 qu'apparut la première école communale de garçons. Par la suite, les filles y furent admises.

La famille de Vaucocourt

La famille de Vaucocourt (ou Vaucocour ou Veaucocours) a beaucoup contribué à l'histoire de Thiviers. Ses premières traces dans la ville remonteraient au moins au XIe siècle.

chateau-cote-jardinLes Vaucocourt firent construire le château du même nom et furent pendant des siècles les dirigeants de la cité.

En mai 1640, le gouverneur François de Vaucocourt se rendit à Abjat où il fut assassiné. Il existe deux hypothèses pour ce meurtre. La première dit que le seigneur fut victime d'une sédition contre le service du roi et que les habitants de ce village l'auraient molesté à mort. La seconde, plus populaire qu'officielle, dit que François de Vaucocourt se rendait au Fargeas sur la route d'Abjat pour y enlever une belle jeune femme. Jean Masfrand aurait eu vent de ce projet et aurait donné un coup mortel au seigneur.

Ce crime fut jugé et puni sévèrement : des habitants auraient été exécutés en place publique, la halle rasée et surtout la cloche de l'église d'Abjat de 900 kg confisquée et donnée à la famille de Vaucocourt pour la chapelle de son château (chapelle dont le clocher s'effondra quelques années plus tard à cause du poids de la cloche).

La famille de Thiviers, disparue en 1729, était une branche directe de la famille de Vaucocourt. Cette dernière s'est éteinte par les mâles au début du XIXe siècle, mais reste représentée en filiation féminine par les du Mas de Veaucocours.

La famille Theulier

Thiviers---Maison-du-Dr-Jules-Theulier---mairUne autre famille est étroitement liée à Thiviers : la famille Theulier. Ses origines thibériennes remontent au moins au XVIIe siècle : un M. Theulier fut nommé consul de la ville en 1608.
La "pommade ophtalmique de la veuve Farnier", créée en 1764, est due à cette famille, le nom de jeune fille de cette veuve était Theulier; cette pommade fut fabriquée et distribuée par la famille.parc-theulier---lorangerie

Au XIXe siècle, le docteur Jules Theulier fut surnommé pour sa charité et sa bonté "le médecin des pauvres"; par reconnaissance de ses œuvres, une rue porte son nom. Son fils, Albert, très longtemps maire de la ville, conseiller général et député, fit beaucoup pour Thiviers : création de l'école maternelle, jardin public, etc.

Depuis 1922, la maison de la famille est devenue la mairie et ses terrains adjacents, le parc Theulier.

 

Source Wikipedia

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